
Quartier de Bourran
photo : Tordjeman
photo : Tordjeman
La construction d’un hôtel des postes est décidée par la municipalité de Rodez au début des années 1930. Le bâtiment construit est massif et austère ; sa façade monumentale sur le boulevard est précédée par un large emmarchement qui mène aux portes fermées de ferronneries sobres ornées des médaillons des noms de l’institution et de la ville. L’emploi du grès rose en placage sur une structure en béton contribue à son insertion dans son environnement proche, notamment la chapelle de l’ancien couvent des jésuites. Par contraste, le bas-relief en calcaire tout à fait remarquable de la façade, œuvre du sculpteur ruthénois Marc Robert, attire le regard. La technique tant que l’iconographie évoquent les œuvres contemporains les plus marquantes comme le palais de la Porte dorée à Paris, réalisé pour l’exposition coloniale de 1931.
Jadis domaine agricole, dépendant de l'asile départemental d'aliénés de Paraire, à Rodez, Cayssiols est devenu un hôpital psychiatrique des plus importants. En 1931, la Congrégation Sainte-Marie-de-l'Assomption rachète ce domaine, et les travaux débutent. Les premiers transferts de malades ont lieu en 1939. Les travaux, interrompus par la guerre, s'achèvent en 1952 et les derniers transferts de patients ont lieu en 1955, situant l'effectif à un millier de malades.
Le bâtiment ancien a été donné par Maurice Fenaille en 1937 pour abriter les collections de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron. En 1993, la gestion en est confiée à Rodez agglomération, qui lance un important programme de réhabilitation et d’extension. Composer un projet de rénovation pour un lieu aussi fort constituait un vrai défi. Il s’agissait de restituer le charme de la collection et de préserver les qualités architecturales de la maison ancienne qui l’abritait, tout en agrandissant le musée afin de le doter de tous les outils qu’un visiteur est en droit d’attendre aujourd’hui. L’architecte, Philippe-Charles Dubois, a été secondé par des peintres, sculpteurs et auteurs multimédias et audiovisuels pour œuvrer à cette métamorphose.
Le musée a été dessiné et conçu par les catalans RCR arquitectes associés au cabinet d'architectes Passelac & Roques, aux bureaux d'étude Grontmij et Thermibel.
Respectueux de l’environnement paysager, le bâtiment est organisé en un enchaînement de volumes parallélépipédiques. Les intervalles ne sont pas sans rappeler les traditionnelles fenestras aveyronnaises qui offrent une vue sur l’horizon et sont propices à la contemplation.
Le bardage est d’acier Corten ou acier auto-patinable. Les nuances de cet acier évoquent les nuances du grès rose mais aussi le travail de Pierre Soulages.
L’architecture de l’école de musique allie la pierre, dans une référence au patrimoine ruthénois, au verre, dans une architecture résolument contemporaine mais intégrée au cœur historique de la ville. L’œuvre est due aux architectes Didier Joyes et au cabinet toulousain GGR architectes.
Signée par l'architecte Emmanule Nebout, la nouvelle salle des fêtes de Rodez a été inaugurée le 7 janvier 2012. Elle a été construite sur un vaste espace, situé aux abords du Foirail.
La salle des fêtes se caractérise par son auvent protecteur, abritant la façade des pluies et des vents dominants. Il s'illumine la nuit d'une « voie lactée » réalisée en leds qui se reflète sur ses différents pans. L'inox produit un effet « miroir » qui permet à l'environnement immédiat (arbres et tours de la Chartreuse) de se refléter dans la salle des fêtes, favorisant ainsi son intégration dans le paysage.
Le nouveau bâtiment abritant les Archives départementales, grande verrière sur charpente métallique entre les deux pavillons conservés des anciennes casernes, est l’œuvre des architectes Jacques Lacombe, Michel de Florinier et Olivier Foa. Il a été achevé en 1991.
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