Quartier de Bourran
Quartier de Bourran

photo : Tordjeman

Urbanisme

L’urbanisme et l’architecture à l’époque contemporaine (XXe & XXIe siècles)

La topographie particulière de Rodez, dominée par une butte, a été une forte contrainte sur le développement urbain jusqu’à l’avènement de l’automobile. Le dynamisme économique remarquable de Rodez et sa situation excentrée ont par ailleurs permis à la ville de devenir la petite métropole d’une région distante de Toulouse, Montpellier ou Clermont-Ferrand au cours du XXe siècle.

Vue de Rodez
Vue de Rodez © Méravilles, Rodez agglomération

À partir de 1920, la croissance régulière de la population et l’apparition de nouvelles activités nécessitant des bâtiments importants tels que les garages, les entrepôts, les stades. Le tissu urbain est densifi et devient de plus en plus continu. Les exemples les plus caractéristiques sont ceux de la rue Béteille ou de l’avenue Victor-Hugo, alors complètement bordées de maisons ou d’immeubles.

À partir de 1955 commence la formation d’une agglomération ruthénoise, l’urbanisation, beaucoup plus intense qu’avant 1939, rattachant à la commune centrale les communes périphériques. Cette dynamique nouvelle se traduira dès 1964 par la création du district du Grand Rodez. Une double dynamique marque alors la croissance de Rodez agglomération : la commune centre se densifie, entre 1954 et 1968 elle gagne 14,4 % de population. Au cours des années cinquante et soixante, Rodez a pu attirer les jeunes qui quittaient la campagne et ne souhaitaient pas partir à Paris. Ils trouvèrent un emploi dans l'administration, le secteur du bois ou du bâtiment, l'agro-alimentaire (laiteries-fromageries et ateliers de transformation de la viande), chez Drimmer (entreprise spécialisée dans le luminaire) ou encore à la CEPRO de Cantaranne (actuelle usine Bosch). Pour ces jeunes, on construit des quartiers nouveaux hors de l'enceinte de la Cité et du Bourg.
Les lotissements de maisons individuelles et les immeubles collectifs couvrent les pentes : Boule d’Or, Cité Lalande, Gourgan, Camonil, Antoine-Palous. La construction explose dans les communes voisines ; la croissance d’Onet-le-Château progresse de 212 % dans le même laps de temps ; les autres communes participent à cette expansion avec des inégalités.
Ces mouvements déterminent une vague de construction sans précédent : 1760 logements nouveaux apparaissent dans l’agglomération entre 1962 et 1968.
Après les années 1970, la nouvelle agglomération est nettement constituée ; les dynamiques se diversifient à l’intérieur de l’espace urbain : Rodez atteint 24 000 habitants, puis décline légèrement ; Onet voit son essor se tasser tandis que Druelle, Luc, Sébazac-Concourès prolongent leur expansion par la multiplication des zones d’activité et de lotissements.
Les années 1990 ont vu se réaliser un projet hardi : celui du viaduc de Bourran et la création d’un quartier ex nihilo à Bourran.

Bourran
Quartier de Bourran © Tordjeman, Rodez agglomération

Bourran à Rodez

Le viaduc de Bourran a été construit en 1990 par l'architecte Philippe Fraleu, dans le but de favoriser le développement de Bourran, un nouveau quartier de Rodez.
Ce viaduc enjambe la vallée de l'Auterne qui sépare le centre-ville de Rodez et le quartier de Bourran. Il passe au-dessus de la RN88. Il joint l'avenue de l'Europe, côté Rodez, à l'avenue Jean Monnet, côté Bourran.

Quatre saisons
Quartier des Quatre-saisons
© Méravilles, Rodez agglomération

Les Quatre-Saisons à Onet-le-Château

Ce quartier est situé au sud-est de la commune d'Onet-le-Château. Il est relié aux Costes Rouges grâce au boulevard des Balquières, et à Rodez grâce à la rocade de Saint-Mayme.
1er juillet 1960 : le premier programme de construction (57 logements) démarre, tout près de la route de Sévérac.
Des logements modèles : jardin d’agrément sur le devant, potager sur l’arrière. Garage, cave et buanderie en sous-sol. Cuisine, sanitaire, salon-salle à manger. Trois chambres à coucher… le tout pour 50 000 Francs. Les premières maisons construites aux Quatre Saisons sont mitoyennes, elles constituent une véritable révolution et préfigurent ce que sera l’habitat pavillonnaire qui leur succèdera. Elles surprennent car elles sont pensées pour une nouvelle façon de vivre, propice à accueillir le progrès (automobile, électroménager…), l’hygiène, la qualité de vie et les loisirs.