La Primaube
La Primaube

photo : Méravilles

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La Primaube Place de l'étoile

photo : Méravilles

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La Primaube Zone de Naujac

photo : Méravilles

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Luc centre

photo : Méravilles

Luc-La-Primaube

Carte situation Luc-la-Primaube
Carte situation Luc-la-Primaube

Superficie : 27 km2
Population : 5 833 (2013)
Lucois ou Primaubois
Altitude : 514 à 740 m

La topographie de la commune de Luc-la-Primaube s’apparente au Ségala avec ses plateaux allongés de sols pauvres. Deux entités majeures se distinguent : le bourg historique de Luc et le nouveau centre urbain de la Primaube. Le territoire communal est traversé et façonné par plusieurs réseaux de communication anciens et la ligne de chemin de fer.

Fenêtre Datant de la fin du moyen age
Fenêtre de la fin du Moyen Âge © Rodez agglomération

Repères historiques 

Les terres pauvres du Ségala ont conditionné l’implantation de petits hameaux regroupant l’habitat jusqu’au XIXe siècle.

Le patrimoine bâti le plus ancien de la commune remonte à la reconstruction suivant la Guerre de Cent ans au XVe siècle. Les habitations sont alors regroupées autour d’édifices refuges, pour la plupart disparus (à Moussens, la Boissonnade et Calzins, où des tours sont mentionnées au Moyen Âge). Il en subsiste néanmoins trois : le château de Planèzes et les deux églises-refuges de La Capelle-Saint-Martin et de Luc.

Quelques maisons du XVe ou XVIe siècles sont conservées au cœur de ces hameaux. Caractérisées par leur taille modeste, leurs ouvertures aux linteaux parfois ornés d’une accolade et aux angles abattus, elles sont souvent devenues le noyau de fermes agrandies au fil du temps.

En 1744, l'intendant de Montauban, Charles Lescalopier, fait construire une grande route reliant Toulouse à Millau ; elle passe par une zone de croisement déserte qui, sur les cadastres, était nommée l'Étoile. Le « Chemin Royal », qui reliait Rodez à l'Étoile, vient compléter le croisement en formant un carrefour à trois directions. Les charettes parties de Bonnecombe de bonne heure arrivaient au carrefour de l’étoile au lever du soleil, la « Prima Aube », donnant son nom à cette partie de la commune.

La seconde phase importante de construction dans la commune s’effectue au XIXe siècle. Elle coïncide avec l’amélioration des techniques agricoles et un accroissement considérable de la population. Dès le milieu du XIXe siècle, les amendements calcaires et les engrais phosphatiques permettent de diversifier les cultures et d’exploiter davantage de terres, essentiellement en introduisant le froment dans le Ségala. L’augmentation de la production agricole nécessite et permet la construction de vastes granges-étables qui se généralisent dans toutes les fermes dans les années 1880-1890, comme en témoignent les nombreuses dates gravées sur les arcs de leurs portes charretières. Liées à un habitat ancien, elles peuvent être construites dans les hameaux ou à leur périphérie immédiate.
Hors des villages, l’essor agricole et démographique entraîne la construction de fermes isolées, dont le plan est rationnalisé : grange-étable, logis éclairé par des travées symétriques de vastes ouvertures et dépendances, parfois organisés autour d’une cour, le tout à proximité des routes.

Au début du XXe siècle, La Primaube est une ville récente, née de la route et de la voie de chemin de fer au XIXe siècle. La ville s'est ensuite développée en devenant une banlieue de Rodez, jusqu’à prendre en 2005 le nom de Luc-la-Primaube.

Interieur de l'église Saint-Maurice
Église Saint-Maurice © Rodez agglomération

Patrimoine

Les parties anciennes de l'église Saint-Maurice de Luc, conservées lors des importants travaux du XIXe siècle, semblent remonter à la seconde moitié du XVe siècle. À l'est du bras de transept sud, se trouve la chapelle de la famille de Planèzes. L'agrandissement de l'église en 1887 et 1888 par l’architecte départemental Henry Pons consiste à réaliser un édifice régulier, symétrique, dans un style néo-gothique.

La chapelle du bras sud du transept conserve des peintures représentant une Crucifixion entourée de la Vierge, saint Jean et sainte Catherine.

Eglise de la capelle Saint-Martin
Église de la Capelle-Saint-Martin © Tordjeman, Rodez agglomération

Le prieuré de La Capelle-Saint-Martin est uni en 1203, par Hugues, évêque de Rodez, à l'abbaye de Bonnecombe. Reconstruite au XVe siècle, l'église est remarquable à son niveau de chambres de refuge, au-dessus de la nef, desservi par un escalier en vis contre le clocher. A l'occasion de la visite pastorale du cardinal Bourret en 1880, aurait été découvert un reliquaire contenant un acte signé par François d'Estaing et notifiant la consécration de l'autel, faite par lui le 30 avril 1517. La paroisse a été déplacée au profit de la Primaube en 1963.

Le château de Planèzes date du XVe siècle. Son logis carré et ses trois tours circulaires affirment un parti symboliquement féodal. Sa construction est attribuée à Vézian de Cros, issu d’une famille présente à Planèzes dès le XIIIe siècle. Bonaventure Lunet de la Malène achète le château en 1846. Notaire de profession, il est l’un des membres fondateurs de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron en 1836 et devient maire de Rodez de 1869 à 1874.
Autour du château, quelques maisons semblent avoir pu appartenir au « barry » du château, faubourg développé dans sa basse-cour.

Ferme à La Palmerie
Ferme à La Palmerie © Rodez agglomération

La Boissonnade était également une ancienne dépendance des comtes de Rodez, en conflit avec les Arpajon, barons de Calmont, à propos des droits sur ces terres. Là encore, la tour mentionnée dans les textes anciens n’a pas laissé de trace et seules les fermes constituées autour de maisons médiévales témoignent de cet état.

La Palmerie se distingue par la présence d’une maison dont la typologie renvoie à l’architecture urbaine : façade symétrique, porte en chapeau de gendarme, portail, etc. Il s’agit vraisemblablement de la maison édifiée par Amans Vayssettes, avocat et géomètre, qui a rédigé vers 1750 Le régime de la propriété