Sébazac-Concourès
Superficie : 26 km2
Population : 3 132 (2013)
Sébazacois
Altitude : 553 à 625 m
Superficie : 26 km2
Population : 3 132 (2013)
Sébazacois
Altitude : 553 à 625 m
La commune de Sébazac-Concourès s’étend principalement sur le causse Comtal, qui tient son nom de l’autorité des comtes de Rodez sur ce territoire. Là, s’étendent des paysages de terre nue aux parcelles caillouteuses, aux sols minces et aux rochers proéminents, plus particulièrement aux alentours de Concourès. Plus bocager, le vallon de Sébazac rappelle la vallée de l’Aveyron.
La commune abrite le plus ancien site archéologique de l’agglomération de Rodez, le Rescoundudou, qui témoigne de l’occupation du territoire par l'homme de Néendertal (115 000 à 80 000 ans).
De nombreux mégalithes attestent ensuite une occupation du territoire au néolithique.
Deux nécropoles datant du haut Moyen Âge ont été repérées sur la commune, aux Igues et à Gajac. Les tombes de cette période sont construites en calcaire, en lien direct avec l'environnement naturel.
La fontaine des Igues ou le puits de Gajac sont les monuments les mieux conservés du Moyen-Âge.
La commune de Concourès dépendait initialement de celle de Bozouls avant qu’elle ne devienne, à la Révolution, le chef-lieu d’un canton en raison de sa position géographique entre Sébazac, Muret, Rodelle et Bozouls. Concourès comptait durant cette période plus d’habitants que Sébazac ou Onet-l’église : 57 feux contre respectivement 50 et 40.
La commune de Bozouls devient le chef-lieu d’un canton vers 1800, mais Concourès n’y est rattachée qu’en 1904. En 1882, Concourès (le village) compte 185 habitants et Sébazac 217 ; de plus les hameaux sont plus nombreux près de Sébazac. En 1904, malgré les protestations des habitants de Concourès, le chef-lieu de la commune est donc transféré à Sébazac.
Les comtes de Rodez possédaient un château à Sébazac. Les rares vestiges médiévaux conservés dans le château d’époque moderne qui abrite aujourd’hui la mairie en sont vraissemblablement le témoignage.
L’église de Sébazac est unie au chapitre de la cathédrale par l’évêque de Rodez en 1249. Sous le patronage de saint Barnabé, elle est surmontée d'un fort où les habitants de Sébazac et de Gajac tiennent vingt-deux chambres, dans lesquelles ils ont quelques réserves jusqu’au XVIe siècle.
Gajac est un hameau situé sur la frange méridionale du causse Comtal et le long de l'ancienne « draye », le chemin principal de transhumance entre le Quercy et l’Aubrac. Si les documents d'archives attestent la seigneurie de Gajac au XIIIe siècle et que le cadastre ancien, de 1542, montre que le lieu est habité principalement par une même famille de propriétaires, les Vernhes, le hameau n'a pas conservé, ou presque, de traces d'édifices datant de ces périodes. Il correspond dans sa majeure partie à l’ancien domaine agricole de la famille Ricome : au centre se trouve la demeure et son parc, et le long du chemin d'accès ouest, ses anciennes dépendances, trois grandes granges.
Au nord-est du hameau, la fontaine, construite en calcaire et couverte d’une voûte en plein-cintre, est vraisemblablement médiévale.
Une croix de chemin de la fin du Moyen Âge et de forme singulière est conservée près du cimetière d’Onet-l’Église. La Crucifixion et une Vierge à l’enfant accompagnée d’un donateur agenouillé y sont représentés en bas-relief de chaque côté d’un panneau quadrangulaire qui remplace les bras de la croix traditionnelle.
L'église d'Onet-l’Église ne semble pas être antérieure à l'époque moderne. En 1728, la visite pastorale de l'évêque de Rodez permet de constater que "le porche est délabré et la voûte menace ruine." Une importante campagne de travaux a suivi cette visite et le mobilier, en particulier le couvercle des fonts baptismaux, témoigne de cette rénovation au XVIIIe siècle. Le clocher, très ressemblant à celui de l'église de Sébazac, date du XIXe siècle.
Enclave sur le causse Comtal, Concourès est situé à 6 km au nord-est de Sébazac. Le causse Comtal évoque par son nom le souvenir des anciens domaines des comtes de Rodez. Concourès est installé sur une faille qui fait affleurer les marnes grises et délimite une zone marécageuse liée à une nappe aquifère. Le nom de Concourès vient de là, la racine étant la même qu’à Conques : conca « bassin, cuvette », issu du latin concha. Les terres labourables y sont plus nombreuses que les pâtures, ce qui a favorisé le développement du village.
L’église Saint-Géraud était un prieuré régulier d’Aurillac, abbaye fondée par saint Géraud, avant la sécularisation de cette abbaye en 1561. Construite à l’époque romane, elle sert de refuge aux habitants à la fin du Moyen Age. Elle est restaurée, ou plutôt reconstruite, en deux temps dans les années 1870, dans un style néo roman qui témoigne de son architecture originelle.
Autour de l’église, un noyau d’habitations modestes de la fin du Moyen Âge, était peut-être à l’origine l’habitat des moines desservant le prieuré. Le village connaît ensuite une phase importante de développement au XVIIe siècle puis au XIXe siècle.
Les maisons de Concourès possèdent les caractéristiques de maisons de causses, avec des formes qui se retrouvent par exemple dans les causses du Quercy. Les maisons-fermes se développent en hauteur et forment un bloc dans lequel les fonctions sont réparties verticalement : fonctions agricoles au sol et habitation aux étages et dans les combles. Le recours aux voûtes, jusqu’au second étage des maisons parfois, est dû à la rareté de bois longs et à l’abondance de la pierre.
Le manoir de Concourès est situé à l’extérieur du village, au nord-ouest.
La ferme de Flars, sur un beau replat calcaire face à la butte de Rodez, conserve deux logis : l’ancien logis seigneurial, édifié vers 1500 et pourvu d’une tour d’escalier en façade, et le nouveau logis construit aux XVIIe et XIXe siècles. Ce site semble lié à l’ancienne seigneurie de Flars, connue dès le XIIIe siècle.
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