Sainte-Radegonde
Superficie : 30 km2
Population : 1731 (2013)
Ragondiens
Altitude : 535 à 791 m
Superficie : 30 km2
Population : 1731 (2013)
Ragondiens
Altitude : 535 à 791 m
Bordée au nord par l’Aveyron, Sainte-Radegonde s’étire jusqu’au premières marches du Lévézou. En résulte une végétation diversifiée où causse, bocage, bois et parcelles agricoles se côtoient.
La commune est occupée par un habitat diffus duquel se détachent les trois bourgs principaux : Istournet, Inières et Sainte-Radegonde, chef-lieu de la commune.
Sainte-Radegonde et une très ancienne dépendance des évêques de Rodez qui donnèrent le prieuré aux Jésuites à la fin du XVe siècle. Le territoire, sous la dépendance des évêques mais relativement éloigné de Rodez, se trouvait dépourvu d’abri pour la population. Ainsi, lors de la guerre de Cent ans et des troubles qui la suivent, les habitants demandent l’autorisation de fortifier leurs églises. La commune offre deux exemples remarquables de ces églises fortifiées.
L’église de Sainte-Radegonde est construite dans une forme simple à l’époque romane, avant d’être agrandie au XIIIe siècle et ornée de peintures murales évoquant le culte de la sainte, Radegonde. Vers 1360, une tour à trois étages est édifiée au-dessus de la nef et le reste de l’église est surélevé. Une tour de six étages, côté nord, avec un escalier en vis d’accès est ajoutée en 1380. Au XVe siècle, de nouvelles chambres, dont celle du prieur, sont aménagées, portant leur nombre final à 42. Cette fortification progressive explique la forme disparate de l'édifice, qui suit l’évolution des modes défensives.
Le village conserve des maisons de la fin du Moyen Âge dont la plus remarquable est la maison dite Yence avec ses grandes fenêtres à croisées et demi-croisées, et ses petites figures sculptées.
A Inières, l’évêque autorise les habitants à fortifier et exhausser l’église qui tombe en ruines en 1442. Les travaux s’achèvent en 1455. Les parties hautes abritent des chambres refuges, encore louées au XVIIe siècle.
L’une d’entre elles, la plus confortable avec sa fenêtre à coussièges et sa cheminée est réservée au prieur. L’église abrite dans la chapelle nord le groupe de l’Annonciation, commandé par le marchand ruthénois Vigouroux pour la cathédrale de Rodez au XVe siècle. Il a été mis à l’abri à Inières lors des troubles révolutionnaires et une copie a pris sa place à Rodez.
Seigneurie de la famille éponyme, Bouzinhac compte une trentaine d’habitants à la Révolution. Si le hameau est aujourd’hui partiellement ruiné, la ferme principale montre encore des éléments de la fin du Moyen Âge, notamment une tour-porche, et une maison en ruine témoigne par ses formes de l’introduction des formes de la Renaissance à Bouzinhac dans la première moitié du XVIe siècle.
Situé dans la plaine de l’Aveyron, sur un petit promontoire, le domaine de Gros est documenté dès le XIVe siècle. C’est peut-être à cette époque que remonte la construction de la tour médiévale quadrangulaire conservée au cœur de la grande ferme organisée autour d’une cour. En 1820, le domaine devient la propriété de Joseph-Antoine Durand, dit plus tard de Gros, agronome qui expérimenta de nouvelles techniques agricoles sur ses domaines d’Arsac et de Gros.
Au XIIIe siècle, un mas existait déjà à Istournet, il est cédé à l’évêque en 1285. Un moulin et une tour font l’objet de travaux diligentés par l’évêque au XIVe siècle. Le corps de ferme se compose aujourd’hui d’un ensemble de bâtiments autour d’une cour carrée pavée ; une grande partie a été reconstruite au XIXe siècle, mais le corps de logis du XVIIIe siècle conserve un porche voûté, précédé d’un petit parc arboré.
Le domaine d’Hyars, à un kilomètre au nord-est de Flavin, est une ancienne seigneurie qui domina longtemps la vie agricole et politique de la région. L’acte le plus ancien concernant Hyars remonte au XIIIe siècle, quand un chevalier rend hommage à l’évêque de Rodez pour le village, appelé alors Izarn. Au XIVe et XVe siècles, l’évêque de Rodez possède Hyars; un château et une tour y sont déjà construits. Le château d’Hyars est une vaste demeure, dont le logis est reconstruit dans la première moitié du XVIIIe siècle mais qui conserve une tour du XIVe siècle isolée.
Au sud d’Arsaguet, le Monument départemental de la Résistance, œuvre du sculpteur Henry Parayre, fut inauguré le 18 août 1946. Il porte les noms des trente victimes du 17 août 1944, fusillées dans la tranchée (située à proximité) lors du départ des troupes allemandes, auxquels s’ajoutent les trois noms de résistants assassinés dans les locaux de la Gestapo à Rodez. Les noms des victimes civiles et des morts en déportation sont également portés sur les plaques de marbre du monument, figurant au centre et en haut-relief deux hommes, gisants au sol, et liés l’un à l’autre par les poignets.
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